vendredi 20 juillet 2012

Hell.

- Tu es tombé amoureux


- Je ne tombe pas amoureux. Et puis c'est quoi ces conneries, tomber amoureux ? C'est pas tomber. C'est plus fort, plus puissant, plus profond. Quand tu es amoureux, c'est une chute libre en permanence. Tu ne peux plus te raccrocher à rien. Le monde devient vide, triste, blafard. L'amour, c'est comme une préparation à la dépression. Tu sais que tu fonces droit dans un mur, mais tu cours quand même. Tu ne t'arrêtes pas parce que tu aimes la sensation que ça procure. Un peu comme une drogue en fait. La bonne grosse hallucination. Il faut être totalement maso pour être amoureux. On se prépare à la douleur, on l'appelle et l'attend de pied ferme. Et un jour, elle arrive cette putain de douleur. Droit en pleine gueule. C'est le moment où tu tombes enfin. C'est le moment où l'autre, la personne pour laquelle tu vis cette chute libre depuis dix secondes, dix minutes, dix jours, dix mois ou dix ans même, t'abandonne. Comme une merde. C'est ça, la vraie sensation. Tu te retrouves la face contre le sol et impossible de se relever. Là, tu tombes vraiment. Parce que l'amour est un nuage. Et quand le nuage s'en va, Bim! Retour à la réalité. C'est ça qui fait mal.

lundi 16 juillet 2012

Confessions nocturnes.

On s'est serré jusqu'à en étouffer. Et on aurait dû en crever. Nos parents vivaient chichement, d'amour et d'eau fraîche. Ce temps est pourtant révolu. L'amour n'est plus qu'élucubrations nocturnes sur un matelas à la provenance plus que suspecte, embaumé d'une délicieuse effluve : un mélange de cigarette et d'alcool. L'amour est une caresse préméditée, désireuse de déclencher la concupiscence. L'eau fraîche a été remplacée par une pilule colorée que l'on appelle ecstasy, arrosée d'une gorgée de Vodka. Le soleil levé, on avale des calmants et on travaille toute notre vie durant. On exécute les envies d'un vieux fou qui cherche à faire de l'argent pour sa gamine monogrammée Louis Vuitton d'à peine treize ans puisse nager avec les dauphins. Une, deux, trois, quatre cigarettes. On désire oublier ce qu'il reste nos vies, laissant la fumée mortuaire inonder nos poumons déjà pourris.
Phénomène notoire, Génération foutoire.

vendredi 13 juillet 2012

Notre futur n'a pas d'avenir.


Comment je l'ai connu ? Quelle importance. L'histoire est banale. Le personnage, tout autant. Elle est arrivée un matin, sans rien dire. Pas un mot, pas un regard. Juste cet être mélancolique, qui peinait à rester en vie. Le teint diaphane, la lèvre pendue et les pupilles perdues. Elle fumait, elle se consumait. Encore une cigarette et toujours ce silence indescriptible. Elle est restée là, presque toute la soirée. Puis plus rien. Peut être est-elle partie, peut être est-elle morte de chagrin. 
On oublie trop souvent ces âmes en peine, qui n'ont plus rien à découvrir. On oublie trop souvent le temps qui court et ce soleil qui ne brille plus. L'individualisme a pris place dans nos esprits. Notre future n'a plus d'avenir.


Alfie.©


mercredi 11 juillet 2012

Padam

Regardez la, enfouie dans ce cuir. Cet air innocent qui souligne ses yeux. La désinvolture dans ses gestes. Sa peau porcelaine, le creux de ses reins sonnent comme un appel à la dépravation. Elle se cache derrière ses allures de petite sainte. Si fragile et si solide à la fois. L'allégorie de l'oxymore. Le dédain ose par mégarde, je l'espère, s'aventurer à ses lèvres charnues. Tout comme cette cigarette qui se consume aussi rapidement que les amours éphémères qu'elle cultive. Ils naissent aussi rapidement qu'ils se meurent. Peut être ignore t-elle le bonheur. Et elle peint ses longs ongles de noir. Tout comme son cœur, très certainement. Une autre cigarette. Encore. Et ses poumons qui semblent déjà pourris. Déjà morts. La jeunesse ne dure qu'un temps. Tout comme les illusions, adolescentes. Bientôt, la vie dévoile son vrai visage. Peut être l'a t-elle découvert trop tôt, trop vite. Et comme le pétale qui tombe, d'une fleur qui se fane, elle en a oublié de vivre. Depuis que son jeune amant n'est plus, le soleil s'est couché sur sa piètre existence.

Alfie. ©

dimanche 8 juillet 2012



Confessions nocturnes.....................
Wild Charms.
Jusqu'à alors, j'avais toujours tout contrôlé. Je maniais à merveille chacune des ficelles de la vie comme si je l'avais moi-même créé. Et cela aurait pu durer encore des années si la débauche n'était pas entrer dans mon existence. Cet être libidineux aux traits innocents. Rien ne laissait présager le tournant que les choses allaient prendre. Des vipères qu'on dégueule au visage d'un homme qu'on aime trop fort, trop vite. Des chimères qu'on construit sur du vide, de peur de rater quelque chose, de rater jusqu'à sa vie. Mais tout devient passionnant, quand cet ouragan de rage vous inonde de sa débauche.  Même les cigarettes que l'on fumait aussi rapidement que notre jeunesse perdait tout leur goût, parce c'était ça. Ce " ça " que l'on attend depuis des années. L'amour avec un grand A. Ou deux en l'occurrence. On pouvait garder les yeux fermer, l'autre nous guidait. On pouvait tomber, on savait qu'on ne tomberait pas seul. Mais à force de trop s'aimer, on en devient trop accro. Et être accro, c'est perdre le contrôle. 


Alfie. ©

dimanche 24 juin 2012


To be gone away.

Il est bon de savoir saisir l'opportunité sur le vif. La mort est forcément au bout du chemin, 
quoi qu'il advienne. Nous sommes de ces imperméables, ces coeurs endurcis qui après tant 
d'espiègleries, on perdu le sens des convenances. Nous écrémons, et vidons les êtres jusqu'à 
la moelle. Le but est de détruire. Tout détruire. L'affliction est commune et rejetée à la face du 
monde du haut de notre tour d'argent nommée Insolence. Et tu ne sera pas l'exception. Fuis. 
Je m'époumone un peu plus chaque jour. Fuis, Petit Martyr. Le jeu est fini. 

Alfie.  ©