mercredi 11 juillet 2012

Padam

Regardez la, enfouie dans ce cuir. Cet air innocent qui souligne ses yeux. La désinvolture dans ses gestes. Sa peau porcelaine, le creux de ses reins sonnent comme un appel à la dépravation. Elle se cache derrière ses allures de petite sainte. Si fragile et si solide à la fois. L'allégorie de l'oxymore. Le dédain ose par mégarde, je l'espère, s'aventurer à ses lèvres charnues. Tout comme cette cigarette qui se consume aussi rapidement que les amours éphémères qu'elle cultive. Ils naissent aussi rapidement qu'ils se meurent. Peut être ignore t-elle le bonheur. Et elle peint ses longs ongles de noir. Tout comme son cœur, très certainement. Une autre cigarette. Encore. Et ses poumons qui semblent déjà pourris. Déjà morts. La jeunesse ne dure qu'un temps. Tout comme les illusions, adolescentes. Bientôt, la vie dévoile son vrai visage. Peut être l'a t-elle découvert trop tôt, trop vite. Et comme le pétale qui tombe, d'une fleur qui se fane, elle en a oublié de vivre. Depuis que son jeune amant n'est plus, le soleil s'est couché sur sa piètre existence.

Alfie. ©

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